
L’histoire de l’HGH débute au tournant du 19e siècle dans une maison construite en 1820 pour servir d’auberge aux voyageurs entre Montréal et Bytown (Ottawa). Cette maison fut acquise et convertie en clinique médicale par le Dr Frank G. Pattee. Ces origines hospitalières furent suivies de la clinique Smith, fondée par le Dr T. Walter Smith au début du 20e siècle. Cet hôpital offrait tous les premiers services de chirurgie permettant l’opération d’une appendicite ou d’une hernie ainsi que la réparation de fractures. Avec ses 10 lits, la Clinique Smith assura la plupart des services hospitaliers de la région.
Au début des années 1920, Hawkesbury connaissait alors une activité économique intense et comptait déjà près de 6000 habitants. Les hôpitaux privés Smith et Pattee n’arrivaient plus à suffire aux besoins locaux créés par l’effervescence industrielle de l’époque.
En 1925, le chanoine Joseph Gascon acheta l’hôtel Lion d’or situé à l’angle des rues Régent et William pour l’offrir à la communauté, dans le but d’en faire un hôpital. En 1927, la communauté des Sœurs Grises de la Croix s’en porta acquéreur pour y fonder l’Hôpital Notre-Dame, ajoutant de ce fait, 20 nouveaux lits à ceux qu’offrait déjà la clinique Smith. Les premiers médecins ont été les Drs J.-R. Rhéaume et L.-P. Beaudoin bien que tout médecin habilité à pratiquer en Ontario était autorisé à y soigner des patients.
Les statistiques de la première année d’opération sont éloquentes :
- 276 patients
- 108 interventions chirurgicales
- 68 radiographies
- 7 naissances
- 9 décès
En 1930, le Dr E.P. Kelly a acheté la clinique du Dr Pattee dont il changea le nom à Hôpital Kelly, institution qui fermera ses portes avec la mort de son fondateur en 1956.
En 1932, l’Hôpital Notre-Dame accroit son accueil à 30 patients. On augmente le nombre de lits en utilisant tous les coins et recoins pour installer des lingeries ou des petites pharmacies d’étage. Le corps médical comprenait alors 5 membres actifs et 4 membres associés.
En 1937, le chanoine J-R Guindon fondait un centre d’accueil pour mères célibataires qui s’appela Centre Maria puis Hôpital du Bon-Pasteur, sous la direction des religieuses du même nom.
L’Hôpital Notre-Dame connait alors son apogée en 1955 alors que la construction d’une aile porte sa capacité d’accueil à 39 lits.
En 1956, un nouvel hôpital réservé aux femmes vient se greffer à l’Hôpital Bon-Pasteur et prend le nom de St-Cœur-de-Marie. L’année suivante, l’Hôpital Notre-Dame lui concèdera ses services d’obstétrique et de gynécologie afin de rééquilibrer les services entre les deux hôpitaux.
Peu à peu, l’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital St-Cœur-de-Marie cheminent vers l’intégration et sont finalement identifiés comme Annexe A et B de l’Hôpital général de Hawkesbury et de la région, celui-ci réunissait ainsi une capacité d’accueil totale de 79 lits.
Entre-temps, durant les années 1940, le Dr T.Walter Smith avait été rejoint par ses fils, les Drs H. Drummond Smith et Irwin T. Smith. Les médecins, père et fils, continuèrent ainsi leur pratique jusqu’en 1952 alors qu’ils décidèrent de construire de nouvelles installations médicales pour leurs patients. Il en résulta un ajout de 16 lits et l’embauche de trois nouveaux médecins. En 1 961, la Clinique Smith connut une expansion à 50 lits pour offrir des services de médecine, de chirurgie, d’obstétrique, de gynécologie et de psychiatrie, y compris un service d’urgence complet qui évite le besoin de transporter des patients à Ottawa pour leur traitement.
Mars 1975 – Lancement d’une campagne de souscription qui avait pour slogan « Tous les jours…nous avons besoin de lui. Aujourd’hui…l’hôpital a besoin de nous ».
Avril 1981 – Le ministre fédéral de la Justice, M. Jean Chrétien, accepte la présidence d’honneur de la campagne de souscription tandis que la vice-présidence est confiée à M. Claude Bennett du cabinet provincial ontarien.

Le 20 mai 1981 – Cérémonie de la première pelletée de terre marquant le début des travaux de construction et le lancement de la campagne publique de souscription.

Janvier 1983 – Malgré les investissements du ministère de la Santé de l’Ontario et les fonds amassés lors des campagnes de souscription, il manquait toujours 6 millions de dollars pour mener à terme les travaux du nouvel hôpital. À la suite d’un appel d’offres, la firme de gestion américaine American Medical International (AMI) remporta le contrat, en investissant le montant manquant et en acceptant la gestion de l’hôpital pendant 13 ans. L’HGH était le seul hôpital au Canada qui était géré par une firme privée. Grâce à l’expérience et à l’expertise du directeur général, M. John McLaughlin, l’organisation en difficulté financière a pu se redresser et devenir profitable. Après de nombreuses années de déficit, l’hôpital termina sa première année sous la direction de M. McLaughlin avec un profit de 275 000 $.
Novembre 1983 – Les discussions entourant l’hôpital ne sont pas au sujet de lits ou de compressions budgétaires, mais de la Floride. Le prix de présence à la fête de Noël du personnel est un voyage en Floride pour deux personnes, gracieuseté de l’hôpital qui veut remercier ceux qui l’ont aidé à économiser 275 000 $ depuis le début de l’année.
L’HGH
Au terme de cette longue et noble histoire survient la fusion des trois sites en un merveilleux projet collectif, soit celui d’un tout nouveau et moderne hôpital de 110 lits, construit en 1984. Des lieux physiques agréables, un équipement de pointe et l’accueil d’un personnel attentif visent à dégager cette ambiance hospitalière essentielle à la mise en confiance, au soin et à la guérison du patient.
Mars 1984 – L’évènement portes ouvertes fait fureur et ce ne sont pas moins de 7 000 personnes qui profitent de l’occasion pour découvrir les nouveaux locaux de leur nouvel hôpital.
Le 29 avril 1984 – Les 34 patients hospitalisés au vieil hôpital général de la rue McGill ou au Pavillon Smith sont transférés par ambulance vers leur nouveau lit. Le déménagement avait été planifié minutieusement pendant plusieurs mois par de nombreux collaborateurs.
C’était une belle journée! Nos bureaux étaient situés tout près de l’entrée principale et on pouvait voir les patients arriver. Tout le monde était content! Nous étions émerveillées. On arrivait dans un nouvel hôpital où tout était beau et neuf : les pupitres, l’équipement, une belle cafétéria avec de grandes fenêtres. C’était vraiment excitant, racontent Nicole Drouin et Diane Blais, employées de l’hôpital à ce moment depuis 1972 et 1965 respectivement.
C’était un très gros projet, mais tout était bien planifié. Comme il fallait s’habituer à un nouvel environnement et s’assurer que tout fonctionne comme prévu, il y a eu plusieurs tests au cours des semaines précédant le déménagement, explique Suzanne Sauvé, adjointe administrative du directeur général à l’époque.
Employé de l’hôpital depuis 43 ans, Marc Larivière était infirmier licencié à la clinique Smith; il est aujourd’hui responsable de la prévention et du contrôle des infections.
C’était très excitant comme projet ! Nous avions eu plusieurs sessions de formation pour nous préparer à notre nouvel environnement de travail. Le jour du déménagement, tout était prêt.
Le 23 mai 1984 – Ouverture de l’HGH
Le 16 août 1984 – C’est le premier ministre William Davis qui a eu l’honneur de couper le ruban inaugural de l’hôpital avec un scalpel et des pinces de chirurgie. Ce dernier a pu assister à la cérémonie grâce à l’hélicoptère de la PPO qui l’a transporté au poste de police sur la route 34.
